3.15.2008

Jean perd encore un peu plus en crédibilité.


Comment vous dire ? Laurence Parisot s'est créée un compte Facebook et j'ai passé la soirée devant une série faussement décadente, au mieux drôle, au pire facile. C'est l'histoire d'un fameux écrivain qui ne sait plus écrire. Il n'y arrive pas, alors il tient un blog pour dévider les états d'âmes que lui inspire l'humanité et il baise un peu partout. En fait, j'en ai retenu une seule vraie leçon : la langue anglaise est quand même infiniment plus adaptée aux insultes.





En réalité, je n'aime pas écrire sur un blog. Je pense en permanence à la façon dont on va percevoir ce que je dis. Ce qui, vous me le concèderez, n'est pas spécialement aidant en termes de fluidité littéraire. Autre problème : je n'arrive pas à me prendre au sérieux quand j'écris. Alors j'oscille entre une prose négligente qui se veut criante de réalité et un perpétuel retour cynique sur moi-même qui coupe court à toute réflexion sérieuse.


Parfois, j'ai l'impression d'aimer quelque chose et c'est juste l'idée de ce quelque chose qui me plaît. C'est super bateau comme idée vous savez, je l'ai repêchée dans la série. Le mec se fait remballer par son ex qui lui reproche de n'aimer que l'idée de l'amour et pas elle. Et j'avoue que le concept a beau faire un peu magazine féminin, il m'a fait réfléchir. Là, j'aurais bien rajouté un "je sais ce que vous pensez" alors que non, pas du tout mais ça fait un peu trop blasé péteux à mon goût.


Je vous assure, j'aimerais pondre des jolis petits billets virevoltant d'amour et d'enchantement mais ce blog, ça doit être ma part sombre. Celle qui continue de m'emmerder quoique je fasse, et qui le fera toujours. Une espèce de conscience, qui continuera de m'asticoter à jamais et dont j'ai intérêt à faire bon usage. Parce que soit elle me pourrira la vie à force de me tirailler, soit elle m'évitera le piège tendu par la routine consciencieuse de la vie.


Trop d'influences, trop de choix, de décisions, de tentations et de passions d'un jour. Je crois que ce problème d'écriture que je ne m'invente certainement pas est révélateur de certaines complications internes. Allez savoir.


(Ce blog va se transformer en essai sur la difficulté d'écrire, et donc de se trouver. Je trouverais un titre bien pour sûr. Que pensez-vous de : De l'acte d'écrire et ses répercussions sur la personnalité.)