5.18.2008

Firefox 3.


J'écoute les cris de baleine bizarres qui sont au début de l'album de CocoRosie et je m'attache tant bien que mal à une tentative d'écriture. Cet article est marqué du seau de la contrainte. Ou, en des termes plus clairs, je dois l'écrire obligatoirement ce soir, et je ne dois pas me lamenter sur mes problèmes d'écriture. C'est comme un exercice, un peu. Je vais le voir comme ça, ça va m'aider, j'aime bien les exercices faciles moi. On te dit un truc, tu le fais. Aussi simple que ça, et c'est très reposant.

Je regarde vite fait le truc japonais/chinois sur W9. Les candidats doivent se jeter de toutes leurs forces sur des portes, certaines s'ouvrent, d'autres non. La première fois que j'avais regardé, je me demandais pourquoi ils se jetaient sur des portes fermées, j'ai compris juste après que certaines pouvaient s'ouvrir. J'aime bien regarder ça, c'est amusant, si on se laisse aller. J'irais presque jusqu'à le recommder à certains, qui ont des problèmes de laisser aller. Ils ont jamais appris. Ca leur viendra.

Ma vie, sinon. Un enchevêtrement de joies et d'ennuis. De joies teintées d'ennui, parfois. Quand je dis ennui, je pense boring, pas genre problèmes. On n'a jamais vraiment de problèmes, tout dépend du point de vue duquel on se place. Bref, j'ai pas à me plaindre, pas vraiment. Les Etats-Unis se rapprochent, se font plus concrets, même s'ils relèvent toujours du domaine du rêve. Je ne sais pas, j'ai certaines peur qui se précisent. Ne pas trouver d'amis, de vrais, je veux dire. Ou pire : avoir l'impression d'être en trop dans un groupe déjà formé, l'impression d'être une pièce jointe, comme dirait l'autre. J'imagine que j'ai toujours la bizarre impression d'être moins bien que les gens avec qui je passe du temps. Je pourrais même pas dire que j'ai pas confiance en moi, je dirais plutôt que l'image objective que je veux bien avoir de moi ne match pas avec l'image objective que j'ai d'eux. C'est une espèce de tension permanente entre ces deux images, la mienne, la leur, qui acceptent des concessions, chutent, se relèvent, prennent confiance, pour mieux rechuter ensuite. Je me veux objectif toujours, et c'est tuant. Pour régler ça, il faudrait que j'accepte de pouvoir me tromper, non, l'image que j'ai de moi et d'eux n'est pas si juste. C'est une question de temps et ça prendra le temps que ça prendra, le temps que je ne vive plus sur des images, mais sur ce qui est. Mission impossible, hum ? Est-il même envisageable de se détacher de nos jugements, de nos impressions, on vit juste avec. C'est marrant, je rejoins Descartes, sans même l'avoir prémédité.

Je fais toujours (still) des erreurs, et j'en parle toujours après, quand j'y arrive. Et souvent, ça se règle, juste comme ça, et j'apprends. Ou parfois non. La par exemple, je télécharge la saison 1 de Grey's Anatomy alors que je rentre dans une phase intense de travail. Mauvaise idée, je n'ai pas appris de mes erreurs passées. MAIS j'écoute CocoRosie alors que je trouvais ça lame au départ. La preuve est donc faite que j'ai appris à déjuger ce que je pouvais penser de prime abord. J'apprends donc de mes erreurs passées.

Good Friday est ma préférée, je crois.