1.10.2008

Le Journal d'un fou et autres nouvelles.


Je traînais sur le net, un term paper vaguement en souffrance, une nuit foutue et je suis tombé sur mon blog, que j'ai relu bien sûr. Puis de fil en aiguille, celui de T. puis celui de B. Son ancien, celui avec un fond rose. Plus ou moins consciemment, je cherche ce qui parle de moi. Enfin du moi de l'époque. Je tombe sur la rubrique Koala et Koalo. 4 articles seulement, que j'ai lu en partant de la fin. Au quatrième, j'ai laissé échappé une larme. Elle attend toujours, sur un coin de l'oeil, elle ne coulera pas, je pense. Ce serait déjà trop.


Ma vie n'est pas vraiment une histoire de larmes pourtant. Je n'ai jamais vraiment pleuré, vous savez. Quelques-une par-ci, par-là. Celle qui s'est échappée devant Casablanca, le moment où tout le monde chante La Marseillaise. Fibre patriotique ? L'autre fois, quand J. me fuit d'un seul coup, triste comme peut l'être une femme bafouée. Je claque la porte d'abord, furieux et m'enfouis sous mes couvertures et je les sens monter, ces pleurs amers. Alors je la suis en courant. En chaussettes. Je la retrouve 50m plus loin, en pleine rue Bonaparte, devant Cacharel, où était-ce MaxMara ? On ne sait pas quoi se dire, je devais avoir l'air faux sûrement, là, comme ça, dans le froid, à chuchoter des "mon amour". Puis je rentre chez moi et m'allume une cigarette.


Vous le voyez, je n'ai pas l'air d'un grand sentimental. Et pourtant, ça vit là-dedans. J'veux dire, je vibre toujours, "vibrionne" même comme dirait l'autre (moi en fait).


Je relisais B., donc. Et je comprenais enfin ces mots obscurs. Lipp, Deux Magots. Oui alors je me doutais bien, je vais pas vous jouer la comédie du provincial. Mais maintenant j'associais une image fringante dans mon imaginaire. Le Lipp, avec la chope de bière et les Deux Magots, juste en face de l'Eglise de Saint Germain des Près. Encore un bel exemple de ce monde que je commence à connaître un peu et auquel je pense souvent. Forcément quand vous habitez dans le 6ème, vous vous demandez un jour si vous serez comme ça, vous aussi, si vous ne l'êtes pas déjà.


J. m'a fait rire tout à l'heure, c'était les soldes et elle moquait gentiment tous ces gens heureux de sortir faire les magasins, heureux de consommer à moindre coût. La foule des grands jours rue de Rennes, les grands sacs à la main, l'air heureux. Même derrière le masque de détachement sûr de soi habituel, on pouvait le voir, ce bonheur simple. Alors ce serait ça ? Faut-il se moquer ou se réjouir des sentiments de ces gens ? Sont-ils simplets ou juste authentiques ? Pour la première fois mardi, un vêtement de marque m'a donné la furieuse envie d'être riche. Le début de la fin ?


Il est 7h, le réveil de la voisine sonne, strident.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Seulement pour ne pas te décevoir et te signifier qu'il y a de la vie sur ton blog :
Louis m'a dit "Ah cet article, il est un peu à la Thomas." J'ai répondu que non, pas du tout, mais en y réfléchissant il a un côté absurde déstabilisant, du genre sans queue ni tête, du genre "mais il a pas du tout réfléchi ou quoi, pourquoi il finit comme ça?". C'est ça qu'il voulait dire je crois, Louis. En réalité non, il est dual : ton "vibrionnage" et les Deux Magots. Décousu, pourrait-on croire. Mais non, je viens de comprendre le fil conducteur. T'es sûr que c'est pas grave que je sois la seule ?
Ah et tu ne m'as rien demandé avant d'exposer ma vie privée comme ça, tu te crois sur facebook ?

Anonyme a dit…

Un article à la thomas?
Un peu de respect, je vous prie!